Une pensée effeuillée
Une feuille chétive sur le sol,
Le vent en témoigne.
Je n’ose la piétiner par crainte
De la détruire outrageusement.
Ses nervures, signe d’une vie éphémère.
Le gel agresse sa survivance.
Une feuille docile d’un rouge sanguinolent.
Quelques blessures, la cruauté d’un trépas.
L’humain en est affligé péniblement.
De légers cristaux se déposent, extrême finesse.
Un linceul, tristesse glaciale, morbide.
Cette feuille devenue un souvenir.
Je me réfugie à l’intérieur de ma chaumière.
Larmes tranquilles… la nuit.
Les étoiles enveloppent mon sommeil agité.
André, épervier
Commentaires
L'automne saison à la palette flamboyante.
Dans le feu des couleurs, la nature devient linceul...
Piedra
J'adore ce bel écrit.
Bonsoir André,
(... je dis bonsoir, même si je sais que c'est encore le début de l'après-midi chez vous),
Très joli poème dédié à la Feuille d'Automne.
J'adore la métamorphose, en couleurs, de l'automne, et j'admire les couleurs "feu".
Le "rouge" est certainement moins courant que chez vous au Québec, mais on a les vignes vierges qui sont pas mal non plus.
Bonne continuation.
Amitiés beauceronnes
Gégédu28