Saison d’espoir
La feuille verte résiste, ténacité.
Un vent hurle sa désapprobation.
Péniblement, elle se détache, malheur.
Se dépose sur le sol, frileuse, misérable.
L’arbre chatouillé par sa perte, noblesse.
Puis par la suite, l’habit devient nudité.
Un squelette abasourdi, bruit nocturne.
Tout près, cimetière solitaire, des rires moqueurs.
La soif d’absorber ce malheur, crispation.
L’humain piétine l’horreur essoufflée.
Nature rougeâtre, un sang glacial, brouillard.
Le vêtement ingrat se déchire, froidure.
Tout autour, des branches anonymes, synonymes.
La folie de survivre avec mélopée macabre.
Substance, la continuité morbide, l’irréel.
Et pourtant, une beauté s’exclame, le flambeau.
Une chaleur dévorante, des caresses laineuses.
Émotions agréables, vent sans violence.
La beauté d’un sourire, souveraineté absolue.
Un chemin devenu facile, le mérite de continuer.
André, épervier